2022-0517 AURAY

C’est à Sainte Anne d’Auray que nous nous retrouvons ce mardi 17 mai, pour une rando « spirituelle ».

Nous cheminons dans de charmants hameaux et suivons les sentiers de petits bois qui entourent la ville pour finir par la visite du sanctuaire bâti dans un parc de 7ha .

Un peu d’histoire d’abord : en 1623, Sainte Anne (mère de Marie, grand-mère de Jésus) apparaît une première fois à un pieux laboureur, Yvon Nicolazic, et lui demande de reconstruire la chapelle qui lui avait autrefois été dédiée en ces lieux. En 1625, elle guide le paysan dans un champ où il découvre une statue ancienne de la sainte.

La nouvelle se répand dans toute la Bretagne et de nombreux pèlerins se mettent en route pour Ker Anna, donnant naissance au plus grand pèlerinage de la région. La chapelle est érigée et le pèlerinage grandissant, ce sont des Carmes qui construisent le cloître, la Scala Sancta et la fontaine. Au XIXème, la chapelle devenue trop petite est remplacée par la basilique actuelle, édifiée entre 1865 et 1872 par l’architecte Deperthes.

Chaque 26 juillet, à l'occasion du Grand Pardon, fervent rassemblement spirituel, des milliers de personnes se recueillent dans ce site que le pape Jean-Paul II a honoré de sa présence le 20 septembre 1996 , attirant 150 000 personnes venues écouter son homélie. Une relique du St-Père repose dans la basilique depuis 2014.

Nous avons circulé dans le sanctuaire en commençant par la Scala Sancta, porte monumentale placée autrefois sur le parvis de la chapelle du XVIIème, puis nous avons traversé le parc calme et arboré jusqu’aux statues de Ste Anne et d’ Yvon le paysan. Nous avons rejoint le Mémorial de la Grande Guerre édifié entre 1922 et 1932 par les cinq diocèses de Bretagne pour garder le souvenir des 240 000 Bretons victimes de la première guerre mondiale.

Mais, devant ce monument,

Cathy nous fait part d’un fait très peu connu : le mémorial qui se voulait au départ une commémoration républicaine , ambitionnait de réunir les noms de tous les Bretons morts pour la France… Hélas, seulement 8 000 noms sont gravés sur le mur en forme de fer à cheval qui ceinture le monument et ce ne sont pas tous les disparus qui sont honorés ici, mais uniquement les morts des familles qui ont pu payer pour graver les noms de leurs enfants tombés pour la France…Cette discrimination par l'argent choque aujourd’hui encore et ternit la valeur symbolique de ce Mémorial censé être celui de tous les Bretons !

Nous traversons enfin la Basilique pour arriver au cloître construit en 1641 et vestige le plus ancien de la ville. Le cloître de l’ancien couvent possède une double galerie : en effet, au rez- de -chaussée circulaient les pèlerins alors que l’étage était réservé aux Carmes. Il est classé monument historique et abrite le Trésor.

Notre groupe de marcheurs un peu éparpillés se reconstitue devant la boutique de la basilique.

Quelques uns d’entre nous, habitués des pique-niques du mardi ou du vendredi ont une petite pensée pour « Madame Bernard » notre discrète pâtissière préférée qui nous fait si souvent succomber au péché de gourmandise... nous lui dédions la recette des « gâteaux de la joie » aperçue dans la vitrine. (Cf photo)

Merci aux guides du jour Gisèle et Raymond et à leurs gilets jaunes.

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Photos et texte Christine KUZNIK