2025-01-17 ARRADON
Partis du Moulin de Pomper, nous longeons la côte jusqu’aux tours de Pen er men ( tête ou pointe de pierre en breton) puis rejoignons le moulin de Paluden et sa digue du XVIIeme pour arriver au port d’Arradon.
Pour le retour, nous passons par le petit village du Moustoir et sa jolie demeure au toit de chaume .
Moustoir est un nom courant en Bretagne. Ce mot du vieux breton moster ou mouster est issu du vieux français moustier, lui-même dérivé du latin monasterium (monastère). La chapelle actuelle date du XVIIème mais son origine est beaucoup plus ancienne, elle a été restaurée à maintes reprises.
De petites calottes sphériques de granit entourent le bâtiment. Ces petites sculptures, attestant la présence des celtes sur la commune, dateraient du Vème siècle avant J-C et seraient la survivance d'un culte païen, que le Moyen-âge chrétien aurait essayé d'éradiquer. En les intégrant aux édifices religieux, l'Eglise cherchait à attirer les populations locales dans les nouveaux lieux de culte chrétiens.
La chapelle bien que modeste, est ornée de lambris bleus et de poutres avec des engoulants, sculptures de tête monstrueuse (Au Moyen-Âge, engouler signifiait avaler). Elle abrite la statue de Saint Roc'h (accompagné d’un chien et soigné à la jambe par un ange) et celle de Saint Martin (portant sa crosse d’évêque), auquel elle est dédiée.
Quelques anecdotes autour de la légende de St Martin :
-- Tout le monde connaît les oiseaux du nom de martins -pêcheurs ? Et bien, la légende rapporte qu’un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, St Martin explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et c’est ainsi que l’on donna à ces oiseaux le nom de l'évêque .
-- Et l’expression l’été de la st Martin ?
Au IVe siècle, Martin, alors soldat de l’armée romaine traverse en hiver une région de Gaule, et rencontre un pauvre homme grelottant de froid. Ému par la misère de cet homme, Martin découpe son manteau militaire en deux, et lui en offre la moitié. Selon la tradition, un miracle météorologique suit cet acte de charité. Le froid intense se transforme alors en une douceur presque estivale. Il n’en fallait pas davantage pour appeler désormais «été de la Saint-Martin» cette période où le soleil revient brièvement au cœur de l’automne. La légende veut aussi qu-au moment de la mort de St Martin en Novembre, les fleurs se soient mises à éclore, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et Tours. Ce phénomène étonnant rappelant le premier miracle du manteau confortera d’autant plus l’usage de cette expression !
Merci à Viviane TANGUY, Christian LEPETITCORPS et Jean-Pierre QUERE qui nous ont fait profiter de cette belle rando ensoleillée de surcroît !
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Photos de Michèle RIVIERE et Christine KUZNIK
Texte de Christine KUZNIK
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