2022-04-05 DAMGAN - Pénerf

Nous étions 35 randonneurs guidés par Collette LEMOINS, Gisèle PICAUD et Arlette LEROUX.

Le temps est couvert mais, pas de pluie et une agréable température fraîche pour la marche.

Tout le monde est là....c'est parti Colette

• Penerf,

La première mention de Penerf date de 1261 sous le règne du duc Jean 1er de Bretagne

Ce nom signifie probablement en Breton « la pointe du sillon », dans le sens de cordon littoral (ou tombolo) entre Damgan et Penerf. Du XVe au XVIIIe siècle, l'activité de la pêche n'est pas significative. Penerf est à cette époque essentiellement un port de commerce exportant du sel ou des céréales et important du vin, des ardoises et des pierres de Loire ou du fer d'Espagne. Il est en relation avec les ports de Bordeaux, Rouen, Cadix et la Norvège.

Le XVIe siècle est un âge d'or pour Pénerf, considéré comme le quatrième port breton et au XVIIe siècle, son activité de construction navale le hisse au cinquième rang. À la fin du XIXe siècle, l'arrivée du train puis de l'automobile modifie le contexte social et les marins se reconvertissent dans l'ostréiculture.

Nous avons longé la côte jusqu'à la Tour des Anglais

La Tour est située à l'embouchure de la rivière de Pénerf, et à une centaine de mètres de la côte.

A la fois tour de guet et fanal (elle fait partie jusqu'au début du xix e siècle d'un ensemble militaire): elle signalait l’entrée de la Rivière de Penerf et permettait de guetter l’arrivée de corsaires ennemis: bateaux de Jersey, Espagne et Angleterre. On brûlait à son sommet le bois de la grande forêt de Rhuys pour guider les navires. (Ou bien du charbon de terre et même “des nippes trempées dans du goudron”). Pendant la journée elle émettait peut être des fumées qui servaient de signaux répercutés par des tours semblables ou des points élevés pour transmettre les information fournies par le guet.

C'est une tour cylindrique haute de 15 mètres, sur un soubassement tronconique d'environ 8,20 mètres de diamètre à la base et 1,70 mètre de hauteur.

Elle est la plus ancienne Tour à feu et de défense de France conservée en l'état.

Son nom actuel n’apparaît qu'après, 1902 auparavant, on l'appelait « la Tour Blanche puis la Tour de Pénerf.

C'est un ouvrage construit probablement au début du XVIe siècle, en tout cas attesté en 1692. A la fois tour à feu et tour de guet, . Il s’agit vraisemblablement de la plus ancienne tour à feu existante dans son architecture d’origine sur le littoral atlantique français.

Inscrite aux monuments historiques le 22 octobre 1974, restaurée et blanchie dès 1865, la tour des Anglais retrouve son rôle d’amer.

Nous avons ensuite contourné la pointe de Dibenn d’où l’on aperçoit le village.

Pour arriver au port et à la chapelle, nous avons emprunté la promenade du Quartier Latin. On se demande l’origine du nom de « Quartier Latin » … Rien de parisien dans cette dénomination mais le murmure que l’on entendait autrefois derrière les hauts murs du presbytère où était dispensé le catéchisme…

Puis un petit arrêt au port pour voir l'Église, le port et son canon

La chapelle dédiée à St Pierre, patron des pêcheurs, est mentionnée en 1580. Simple édifice rectangulaire, son pignon occidental passé à la chaux servait d'amer. Elle est agrandie et son clocher remanié au 19eme. Tout dans l’église rend hommage au peuple des gens de mer.

Ainsi les vitraux évoquent la vie de Simon le pêcheur devenu Saint-Pierre leur patron, les bénitiers sont en forme de coquillage et les exvotos représentent des navires. Mais le plus bel ornement reste cette magnifique et inhabituelle mosaïque représentant des familles de marins priant Stella Maris. Elle a été réaliséeen1935 par Louis Barrillet, maître verrier parisien, mais également peintre mosaïste reconnu pour son engagement dans le mouvement Art Déco.

Enfin le groupe , très satisfait de cette randonnée, a repris le chemin du retour.

Si vous voulez voir plus de photos, cliquez ICI

Photos et texte de Christine KUZNIK et Pierre DENNIEL