2022-03-04 BRILLAC

C’est à BRILLAC que nous nous sommes tous retrouvés ce vendredi 4 mars.

Nous y avons parcouru 11km de petits chemins et de sentiers côtiers.

Nous avons effectué une première halte au Dolmen de Lannek-er-Men. Ce dolmen situé sur la route de la pointe de Bernon est orienté est/ouest. Il fait un peu plus de 4 m de longueur sur 1,50 m de largeur et il est constitué de 2 dalles de couverture.

Nous avons continué notre périple et admiré les belles couleurs du golfe sous un ciel changeant d’une minute à l’autre, grâce aux parties de cache-cache d’un soleil espiègle avec des nuages très joueurs eux aussi cet après-midi.

Lors de la deuxième halte, Anne-Marie a attiré notre attention sur une petite plante aux allures innocentes mais qui s’avère être un poison violent. Il s’agit de l'oenanthe safranée, ou navet du diable, qui ressemble beaucoup au persil. Elle pousse dans les milieux humides, en particulier les fossés, et elle est très répandue dans l'Ouest de la France. Sa racine, sorte de carotte sauvage, produit un liquide jaunâtre comme le safran. A la fin du printemps, ses tiges se parent de grandes ombelles de fleurs blanches.

En effet, l’oenanthe appartient à la famille des Ombellifères ou Apiacées. La plupart des ombellifères sont des légumes ou donnent des condiments appréciés (céleri, carotte, panais, persil, cerfeuil par exemple), mais quatre d’entre elles sont mortellement toxiques : l'Œnanthe safranée, la Grande ciguë, la Petite ciguë et le Cerfeuil des fous. Après ingestion, la mort peut survenir en quelques heures. L'œnanthe safranée pourrait ainsi correspondre à l'herbe sardonique, qui fut utilisée par les Sardes de l'Antiquité pour droguer leurs victimes avant leur mise à mort… tout comme la Ciguë fut le poison officiel des Athéniens, pour les condamnés à mort. De nos jours, malheureusement ces plantes toxiques défraient encore la chronique des faits divers.

Pour finir en beauté l’après-midi, sur une note moins dangereuse, plus festive et plus gourmande, Michèle nous a proposé, à l’arrivée, une petite dégustation de sa gelée de Mimosa... d’un joli jaune safrané… même pas peur !

Merci à l’équipe des guides du jour, Pierre, Jean-Louis et Yves pour cette belle rando.

Merci aussi à Anne-Marie et Michèle pour leur contribution botanique ou gustative.

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Photos et texte de Christine KUZNIK

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