2022-01-25 SENEE - MICHOTTE - OZON
- Pierre DENNIEL
- 25 janv. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 févr. 2022

Nous étions 39 randonneurs (euses) à suivre Cathy L'Higuiner qui nous a guidés par un temps très clément..
Actuellement bien connue pour sa réserve d'oiseau, SENE a crée au XVIII° siècle des marais salants et les exploitera jusqu'au milieu du XX° siècle.
Denrée de première nécessité : substance vitale, condiment par excellence, agent conservateur, l'importance du sel dans la vie domestique fut primordiale pendant des siècles.
Connu de l'Antiquité jusqu'en 1951 (dernier paludier de Séné), le sel était ce qu'est le pétrole de nos jours !.
Les mesures pour le sel.
Avant 1727, les mesures étaient celles traditionnellement employées pour les grains: godelée et perrée.
1 godelée, mesure de Vannes= à peu près 10 litres
1 perrée = à peu près 160 litres
En 1728, le chanoine Nebout de Vannes alla au Croisic acheté un mouët pour mesurer le sel (mesure qui était une sorte de cuve en bois, cylindrique, à six pieds).
1 mouët = 150 kilos de sel. 1 Muy = 22 mouëts
1 mouët = 10 quartaux; 1 quartau= 15 kilos
Transport et stockage du sel
Le sel une fois égoutté sur la ladure était ramassé.
Il était transporté dans des grands récipients en bois ou en paille tressée appelés gèdes ou plus tard dans des sacs.
On remplissait ses gèdes ou ses sacs à l'aide de deux petites planchettes : les salgaïes.
Les gèdes étaient portées sur la tête posées sur un morceau de tissu torsadé roulé en spirale, la torche.
Les sacs étaient portés sur l'épaule. A Séné, on disait que les paludiers se reconnaissaient à ce qu'ils avaient une épaule plus basse que l'autre.
Pour ramasser le sel, il fallait être deux: pour tenir le sac ouvert, charger le sac sur l'épaule ou poser la gède sur la tête.
Le sel était porté depuis la ladure jusqu'à un terre- plein où il était mis en tas. Ces tas, les mulons avaient une hauteur d'environ 3 mètres sur une largeur de 5 mètres.
Dans chaque ruche * on pouvait mettre à peu près une trentaine de kilos. Entre la ruche et la tête, on plaçait un rond de grosse toile Après on s’est mis à porter au sac. Alors les épaules attention!.
Au XVIIIème siècle la plus grosse partie des sels est exportée vers l' Espagne. Les bateaux sont originaires de Pénerff, de l’Île aux Moines et jaugent de 40 à 100 tonneaux.
Au XIXème siècle, le commerce des sels avec l'Espagne semble avoir cessé. Des navires de petit tonnage, descendent vers Nantes, Libourne et Bordeaux avec une cargaison de sel et remontent avec de la résine, du vin, de l'eau de vie ou des prunes.
L'impôt sur le sel de l'Antiquité à 1945
"L'origine de l'impôt sur le sel remonte à la plus haute antiquité.
Introduit dans les Gaules à la suite de la conquête romaine, l'impôt sur le sel, fit partie au Moyen-âge des droits seigneuriaux, avant de devenir au XIV° siècle dans les mains des rois de France, sous l’appellation. De « gabelle du sel" l'imposition la plus durable, la plus constante, la plus éprouvante et donc la plus honnie dans la France d'avant 1789."
Les campagnes napoléoniennes coûtaient cher et l'Empire pour augmenter ses ressources fiscales pensa à nouveau à l'impôt sur le sel. .
On remplissait ses gèdes ou ses sacs à l'aide de deux petites planchettes : les salgaïes.
Les gèdes étaient portées sur la tête posées sur un morceau de tissu torsadé roulé en spirale, la torche.
Les sacs étaient portés sur l'épaule. A Séné, on disait que les paludiers se reconnaissaient à ce qu'ils avaient une épaule plus basse que l'autre.
Merci à TOUS
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Photos et texte de Christine KUZNIK et Pierre DENNIEL
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